Sarracenia

Culture

 

Le substrat

Les Sarracenia sont des plantes de tourbières et de milieux acides. Il est généralement composé d'un mélange de sable et de tourbe et l'eau n'est souvent pas loin. Le substrat ne contient pratiquement pas de minéraux et l'eau y est très douce et acide.

Seule la tourbe blonde de sphaigne est à utiliser. Le reste peut être composé de sable type quartz dit "Sable de Loire" utilisé en aquariophilie, car il est inerte et ne libèrera pas de minéraux.

 

La perlite ou un mélange à parts égales avec de la vermiculite peut remplacer avantageusement le sable. Quels que soient les matériaux choisis, il faut bien les mélanger à sec avant l'emploi. Il est judicieux d' humidifier avec de l'eau de pluie quelques jours avant utilisation. La culture dans un mélange de sphaigne et de perlite donne d'excellents résultats également, mais les plantes ont tendance à se coucher, car ce type de substrat est très léger et ne fixe pas bien le rhizome.

 

Les pots

 

Les plantes doivent être rempotées à intervalles réguliers. Même si elles ne produisent pas beaucoup de racines, celles-ci sont généralement longues et finissent par sortir par les trous de drainage des pots. Certaines espèces, comme Dionaea, prospèrent beaucoup mieux si elles sont rempotées tous les ans. Ne pas laisser le rhizome près du bord,ce qui risque d'empecher la sortie de nouvelles feuilles.

 

Choix des pots

Ils sont posés sur une tablette ou un bac contenant de l’eau de pluie pendant une grande partie de l’année. S'ils sont en Terre Cuite préférer des pots en céramique des deux cotés.

Les Sarracenia n’occupent pas tous les mêmes biotopes. On distingue généralement trois zones d’habitat différentes, des zones très humides, recouvertes par l'eau, des zones ou l'eau n'est pas visible, et des zones intermédiaires.

 

L'eau est à la même hauteur partout et les Sarracenia seront alors répartis dans leur récipient respectif en fonction de leur zone d’habitat.

 

L'eau

 

Pour prospérer, elles ont besoin de conditions très humides. La qualité de l'eau est un facteur déterminant de réussite. Durant toute la période de pousse, de mars à octobre, les pots seront en permanence immergés dans des soucoupes ou dans des bacs contenant 2 à 5 cm d'eau ou plus en fonction de leur hauteur. L'arrosage se limite à maintenir la soucoupe ou les bacs pleins d'eau. Afin de ne pas tasser rapidement le substrat et de contrarier la pousse des plantes en compactant les racines, il importe de ne pas arroser par le dessus. L'eau devra être obligatoirement douce et acide (pH* inférieur à 7). Pour se procurer une eau convenable, plusieurs possibilités s'offrent à l'amateur:

-Acheter de l'eau déminéralisée pour batteries ou fers à repasser (non parfumée) vendue en bidon de 5 litres dans la grande distribution. Solution facile et peu onéreuse lorsqu'on ne cultive que quelques plantes.

-Récupérer l'eau de pluie après quelques heures de précipitation (lavage du toit)

 

-Investir dans l'achat d'un osmoseur. Cet accessoire, disposé en aval d'un robinet d'eau de ville, procurera une eau ultra pure (99,0%), Attention l'eau provenant d'un "adoucisseur" domestique est à bannir impérativement. L'eau de Volvic (uniquement) peut faire un excellent substitut pour les cas d'urgence.

 

La lumière

 

Quel que soit le mode de culture, il est nécessaire d'offrir aux Sarracenia le plus de lumière possible toute l'année.

- En appartement ou en véranda, les pots seront placés au plus près des baies vitrées. Attention cependant aux risques de brûlures contre les vitres exposées au Sud. Un appoint à l'aide de tubes fluorescents de type horticole (disponible dans les animaleries, au rayon aquariophilie) peut être parfois nécessaire.

- En culture sous serre, si la lumière ne manque jamais, le danger peut venir de la trop forte élévation de la température en été. Un filet d'ombrage ou une couche de blanc d'Espagne (ou blanc de Meudon) associé à une ventilation efficace sont les solutions à employer pour réduire cette hausse.

 

- A l'extérieur, en pots ou en tourbière aménagée, les plantes ne manqueront ni de lumière ni d'aération. De plus sous l'action du soleil, les pièges se coloreront fortement. Il sera cependant nécessaire de les préserver des zones trop ventées. L'hiver, les plantes peuvent aussi être mises hors gel ou protégées du froid à l'aide d'un tunnel plastique, d'une mini serre, ou d'un paillage.

 

La température

 

Aussi originaires d'une zone subtropicale (Sud Est des Etats-Unis) et du Nord des états unis, les plantes s'accommodent bien du climat européen. Bien que la littérature indique parfois des températures extrêmes (jusqu'à moins 15°C) supportées en culture sans dommage    , il convient néanmoins de  faire hiverner entre 1 et 8°C les plantes cultivées en pots. Les rhizomes souterrains supportent les légères gelées.  L'été, 35°C est  le seuil à ne pas dépasser trop longtemps ni trop souvent surtout si l'humidité est faible.

 

Période de repos

 

Plantes vivaces de climat tempéré, les Sarracenia sont soumises à quatre saisons bien distinctes. La période de repos, où la croissance des plantes s'arrête, est obligatoire. L'absence de cette période de repos est une des causes principales d'échec avec les Sarracenia. A l'approche de l'hiver, il est donc très souhaitable de diminuer le taux d'humidité, la température et la quantité de lumière. Si les plantes sont cultivées en serre, il y a lieu de procéder à quelques manipulations :

Les soucoupes ou les tablettes seront vidées de leur eau, le substrat sera juste tenu légèrement humide en arrosant les plantes par le dessus lorsque le mélange commence à s'écarter du bord du pot.

Côté température, un maintien hors gel (1 à 5°) est suffisant, les Sarracenia s'accommodent très bien de telles conditions. Les urnes sèches et nécrosées seront coupées à 2 ou 3 cm du rhizome. D'une manière générale, on peut enlever toutes les feuilles dont le couvercle est sec et ne produit donc plus le nectar. Généralement les feuilles de l'espèce purpurea, de ses sous-espèces ainsi que psittacina sont laissées en l'état et ne seront coupées qu'au début du printemps.

 

 

Certaines espèces produisent à l'approche de l'hiver des phyllodes, feuilles plates dépourvues de pièges qui entretiennent une activité chlorophyllienne. Elles ne devront pas être coupées avant l'apparition des nouvelles feuilles de printemps. Ces phyllodes caractéristiques peuvent s'avérer très utiles pour l'identification de certaines espèces. Il est admis que l'absence de piège sur ces feuilles est due à la raréfaction des insectes pendant la période froide.

 

Le rempotage

 

Si le rhizome grossit et arrive contre le bord du pot il est temps de rempoter. Cette opération doit être réalisée au printemps lorsque les températures voisinent les 18, 20 °C et ne doit s'appliquer que sur des rhizomes adultes et en excellente santé.

- choisir un nouveau pot:

Le pot devra être au minimum de 2 fois celle de l’ancien.

- division:

Quand le rhizome et le système de racines sont bien visibles, il est possible de diviser la plante soit en séparant les nouvelles têtes soit en coupant le rhizome en tronçons pour un marcottage d'un rhizome. . Procéder là aussi avec un outil tranchant en conservant un maximum de racines sur chaque partie séparée. Toutes les parties doivent être traitées avec un fongicide.

 

- rempotage:

 

Remplir complètement le nouveau pot avec du substrat neuf et tasser légèrement. Veiller toujours a mettre la tête du rhizome au centre.

 

Parasites

 

 

- Pucerons

- Cochenilles

- Chenilles

- Mouches blanches (aleurodes) et acariens

- Escargots et limaces

- Champignons microscopiques du genre botrytis